Taraddicts, insultez-moi...
Hier soir j'ai eu la joie / le bonheur / la jouissance / l'extase / la félicité / la béatitude / l'euphorie / le ravissement / la satisfaction / le délice (rayez les 10 mentions inutiles) de tomber sur une émission de radio dont Sophie Audouin était l'invitée.
Alors j'en vois venir trois groupes parmi vous :
-Ses fans qui ont déjà les pierres en main pour me lapider, je leur demande d'attendre un peu
-Ceux qui ne la connaissent pas et se demandent si je vais dire qui elle est, attendez aussi
-Mes préférés, qui savent qui elle est et s'en foutent royalement, je leur demande de patienter
Sophie Audouin est l'auteure des romans "Tara Duncan" (cinq tomes parus à ce jour dont un pour le moment uniquement en avant première si jeune ma buse). Bon, je ne connais pas trop l'histoire mais grosso merdo (non c'est juste une expression, ça ne porte aucun jugement de valeur sur le contenu des livres) c'est l'histoire de Tara qui va dans AutreMonde et devient sorcelière et j'imagine assez bien qu'elle a plein d'amis et plein d'enemis à affronter dans un monde de dragons, licornes et autres créatures plus ou moins originales, je n'en sais pas plus.
Comment vous expliquer la réaction épidermique qui me prend à chaque fois que je l'entends à la radio (je ne sais pas mais ça fait déjà un certain nombre de fois) alors qu'elle choisit de bones émissions pour faire ses apparitions...?
Pourtant, sa voix est sympathique, son rire plutô radiophonique et assez communicatif. Son français est plutôt bon et de ceux que n'écorche pas les oreilles tant qu'elle évite les mots et expressiosn djeun's. Alors pourquoi quand je l'écoute j'ai des envies de jeter ma radio par la fenêtre puis de brûler tous ses livres puis de brûler autre chose?
Je vais essayer de ne pas être trop subjectif ni trop méchant mais je la trouve insupportable voire imbue d'elle-même. Avec le succès que rencontrent ses livres il est normal qu'elle ait une bonne opinion d'elle-même et de son travail, avec des foules grouillantes et hurlantes à ses pieds à la moindre apparition (bon, ça ne doit pas rivaliser avec Tokio Hotel mais c'est un peu le genre j'imagine), avec sa grande représentation sur la toile et notamment son blog où le moindre post est salué par des acclamations électroniques et des déclarations d'amour (pour ne pas dire dévotion) inconditionnelles... oui, il y a de quoi se sentir bien et aimée et surtout bien aimée.
Et puis après le début de son succès, sa communauté s'est aggrégée autour d'elle, ils (les "taraddicts") se sont structurés, arrangés, rassemblés autour d'elle tels une horde d'inferis (parce que je suis sûr que la comparaison avec le monde "concurrent" de Rowling doit en énerver plus d'un) autour de leur grande prétresse de l'imaginaire et du rêve. Je ne sais pas si ça joue aussi mais il doit bien y en avoir une parcelle qui n'aide pas car "en plus" elle est altesse royale et héritière d'un trône que vous retrouverez si cela vous intéresse. N'en parlons pas, ça elle n'y peut rien.
Alors à présent cette chère Sophie Audouin est au centre d'un tourbillon de fangirlisme et fanboyisme furieux dont elle génère les remous à son moindre éternuement qu'elle aura l'idée de retranscrire ici ou là.
Je trouve énervante sa façon de parler de manière plus ou moins djeun's car même si ce n'est peut être pas vrai elle donne l'impression de vouloir harponner encore plus ses jeunes disciples en adoptant leur parler et leurs attitudes (le "lol" étant un exemple parmi mille -je suis mort de rire tout seul, si quelqu'un sait pourquoi il gagne une barre chocolatée).
Elle n'est d'ailleurs pas sans me rappeler un animateur de radio qui n'a de libre que le nom qui est aussi au centre de mes préoccupations même si je n'en parle jamais ici. Malgré son âge qui doit être très avancé (forcément, quand on constate depuis combien de temps il hante les ondes avec ses expressiosn djeun's de toutes époques) il continue d'être derrière son micro un djeun's éternel qui passe sa vie à parler de la première coucherie d'adolescents prépubère comme si ça l'intéressait et si c'était de ses préoccupations personnelles.
De même lorsqu'elle lance d'un ton guilleret qu'elle se lance dans de nouvelles productions sous l'impulsion de "ses" taraddicts (je ne reviens pas sur son emploi du possessif, une prétresse peut se le permettre) qui semble-t-il sont au bord de la supplier (pour ne pas employer un terme à consonnance plus religieuse) pour qu'elle fasse tel ou tel truc. La pauvre, j'aurais presque envie de la plaindre tellement elle croule sous les demandes de milliers d'admirateurs.
STOP!
Il faut arrêter les frais.
Tout ça pour dire que sûrement ses romans sont très bons et que très sûrement j'aimerais beaucoup si je prenais la peine de les lire. MAIS j'ai déjà un max de trucs à lire et en plus je ne pense pas que ses livres soient édités en poche (taraddicts vous pouvez m'éclairer sur ce point après m'avoir insulté).
Et elle énerve chaque fibre de mon être dès qu'elle se met à parler de quelque chose qui touche de près ou de loin son oeuvre, tellement fière d'elle-même, de la façon dont elle séduit les lecteurs tant par son oeuvre littéraire que ses artifices (qui là encore n'est pas un mot fondamentalement péjoratif, repoussez encore la lapidation de 3 minutes) de promotion et d'adhésion de ses fans à sa grande cause d'elle même.
Sa façon d'exprimer sans le dire "je suis fabuleuse mais vous savez je n'y peux rien, je ne fais que constater que l'on m'adore et on adore ce que je fais, je en suis que le jouet d'un succès immense que je mérite pleinement." est le comble de l'hypocrisie et de l'autosuffisance à mon goût.
Bref, elle m'énerve.
Insultez-moi, la lèse-majesté ne doit pas être toléré.