Hypocrisie...

Comme ça fait longtemps que je ne me suis pas insurgé, le moment est venu.

(Saviez-vous que je voulais commencer cette note par "ça fait longtemps" mais j'ai du changer car je ne commence jamais une phrase tapée à l'ordi par un "ça" car je ne supporte pas les ç majuscule sans leur mignone petite cédille. Bref, je sais qu'on s'en fout mais pensez-y la prochaine fois que vous éradiquerez une pauvre cédille)

Donc je vais m'insurger contre l'hypocrisie. Non, ne partez pas tout de suite en disant "pffff encore un con (bon sur ce point là vous avez raison) qui va nous dire "oh pauvre de nous, le monde serait tellement beau et rose et brillant si on pouvait ne pas mentir et se sentir libre de faire des critiques aux gens"."
Oulà, ce n'est pas mon genre. De même qu'un monde sans ficelle (comprenne qui peut ^^), un monde sans hypocrisie c'est le chaos. Tout simplement parce que nous sommes bien trop imbus de notre propre personne pour accepter frontalement et avec le sourire une critique dès qu'elle nous touche sur un point "sensible"... ridicule.

Il existe une autre sorte d'hypocrisie. Appellée par moi-je du doux nom "d'hypocrisie positive" puisqu'elle combine les caractéristiques de l'hypocrisie : ne pas dire exactement ce que l'on pense; et celles du positive : ce qui est bien, bon etc...
Non, je ne suis pas en train de fondre un plomb (il en reste peu, je les économise) mais réfléchissez une minute, ça vous changera de vos lectures dans ce champ de carottes. Combien de fois par jour faites-vous les compliments aux gens autour de vous qui les méritent. Et parmi ceux-ci, combien sont dis de la façon dont vous les pensez.
Ce que je veux dire par là c'est qu'il y a une phrase entre toutes qui peut m'énerver et qui est (à quelques variations près) : "c'est cool que tu sois venu, j'aime bien tes chaussures". Sachez que la première personne qui osera me dire ça se verra éradiqué avec pertes et fracas. Merde, c'est pas plus simple, plus sincère et véridique de dire "je suis vraiment très content que tu sois là, d'autant plus que t'es super bien habillé". Parce que franchement, on en a rien à foutre des chaussures et ce n'est pas "cool", ça fait plaisir (quelle que puisse être ma fascination pour le mot "cool").
Mais me direz-vous (si toutefois, comme ce cher -non, je ne le cite pas, ça va attirer des cas pathologiques ici- vous ètes aware) le problème ne vient pas de moi, c'est de la faute des autres (c'est évident, nous sommes des laches) qui, dès que je fais le moindre compliment croient que j'ais une idée derrière la tête ou, au moins, sont mal à l'aise. Hé bien je pense que si déjà vous vous efforciez de ne pas voir des intentions cachées dans chaque compliment et que vous hestimiez qu'un simple "merci, vraiment" suffit on ferait avancer le schmilblique. Parce que ne vous faites pas d'illusion, vous vous comportez surement exactement comme ceux que vous venez de dénoncer.

"Il se fout de nous lui, on a la pitié de le lire et il se fout de notre gueule en disant que c'est nous qui faisons les erreurs". Oui, exactement, je le dis parce que s'il est vrai que ce type de comportement est plus ou moins une généralité il y a autant de chance (ou de malchance plutot) que ce soit vous que votre voisine de pallier à qui vous n'avez jamais osé dire à quelle point elle est gentille, ou belle, ou drole...

Je n'entends pas changer le monde les amis (ou les ennemis, ou les kékés, ou les cocos, ou les gens), je laisse ça aux génis (politiques ou scientifiques) et si je m'insurge ici c'est avant tout contre moi (hé oui, il n'y a que contre moi que j'arrive à vraiment m'insurger). Parce que je sais que je suis le premier à faire de l'hypocrise positive dès que le compliment dépasse le simple stade du "banal". Mais je sais aussi que je suis content qu'on me fasse un compliment et je deviens pas paranoïaque à chaque fois. Donc si vous voulez essayer de me flatter comme le renard avec le corbeau, passez votre chemin.

Alors, nondediou, soyez sympa maintenant et allez voir votre voisine de pallier et dites-lui qu'elle est terribement gentille. Et la prochaine fois que quelqu'un que vous avez vraiment envie de voir depuis longtemps vient, ne lui dites pas que c'est "cool" mais dites-lui que ça vous fait vraiment très plaisir parce que vous aimez beaucoup voir vos amis.

Se relis et s'apperçoit que je n'ais presque pas parlé de ce que je voulais dire. Pas grave, je crois que j'ai assez exprimé le fléau qu'est cette hypocrisie. Ce sera pour une autre fois.

Comments

[Shushu]

Oui ben moi, désolé pour les flatteurs, ne me sents obligé à rien d'autre qu'à un remerciement sincère quand on me complimente. Et je précise qu'un "merci" peut etre un remerciement sincère.
Mais je trouve que tu as raison, il faut plus de courage pour un compliment qu'une insulte (sauf bien sûr sir le type est champion d'haltérophilie et que l'on compare cela à dire "c'est bon" à une ménagère lambda qui a fait un ragout pour le coup ... bon)
La vie est stupide, et ainsi sont les gens aussi...

[kops]

Moi aussi j'ai le syndrome de la cédille (d'ailleurs pourquoi ce mot ne s'écrit pas avec une cédille ?)

Et c'est vrai que, même si je le pense, je ne me voie pas complmenter tout ceux qui le méritent (c'est triste...).
Je trouve que Drussila a une bonne explication.

[drusilla]

j'ai bien lu ton poste en entier et je suis tout à fait d'accord avec toi. Le problème c'est qu'on le fait tous... par fausse modestie, par gêne, que sais je? Mais de là à croire que l'on ne dit des choses gentilles que pour avoir quelque chose en retour... il faut vraiment être parano.^^''Le truc, c'est qu'il est beaucoup plus facile d'insulter quelqu'un que de lui dire des choses gentilles. Pour ça, il faut avoir le courage de se dévoiler et pas beaucoup de personnes ne l'ont.

[Mouse [jack54]]

Et si ma voisine est moche, conne et pas drole, je fais comment ? huhuhuhu

[Mouse [jack54]]

J'ai pas encore tout le post, mais je me dois de déjà laisser un commentaire... En fait, je suis rassuré... : je ne suis pas le seul parano à ne pas commencer une phrase par "ça" à cause du problème de majuscule et la cédille...