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La vie dans les champs de carottes bleues
17 juillet 2004

De sabre, de dés et de claquettes...

J’avais vu Dolls au cinéma. Je sais pas si vous l’avez vu mais j’avais beaucoup aimé (un critique à venir?)n et ça m’avait laissé une bonne impression de Takeshi Kitano. Mais j’avais raté Zatoïchi au cinéma lors de sa sortie, je l’ai raté au Mercury (cinéma de Nice qui passe les films 10 ans après leurs sorties), je l’avais raté lorsque mon frère l’a regardé après avoir acheté le dividi. Enfin, j’ai réussi à le voir!

De quoi est-il question? Le Japon du 19° siècle. Un gang règne sur tout un village et extorquent les paysans. La routine est troublée par plusieurs arrivées en ville. Celle de deux sœurs geishas en quête de vengeance depuis une dizaine d’année contre les mystérieux « koutchinawas ».  Puis celle de Zatoïchi qui sous son habit de masseur aveugle est en fait un redoutable combattant au sabre.  Sa rencontre avec les sœurs va lui faire endosser le rôle de justicier face aux meurtriers. L’honneur sera lavé par le sang et chacun tentera de survivre dans ce climat pour le moins « tendu ».
Un film qui m’a beaucoup plus en fait. Le scénario est bien servi par les flash-back qui donnent une grande profondeurs aux personnages. C’est simple, il y a de tout dans ce film.
De l’action bien sûr avec des scènes de combat au sabre. De l’humour mais pas forcément un humour de base qui ponctue souvent les films d'action. Un humour fin présent par petites touches. Une réplique au double sens très fin, un personnage presque bouffon (si, le neveu est à la limite de la bouffonnerie parfois) ou carrément surréaliste (l'apprenti samouraï qui passe sa vie à courir en hurlant), une attitude imprévue chez un personnage ou encore (humour très subtil) un sabre planté au plafond qui retombe pile dans une tête (ahahahahah, j'exagère quand même). Cela n’éclipse heureusement pas l’aspect « dramatique » du film et de personnages plus ou moins torturés.
Mais peut-être ce qui est le mieux rendu c’est la cohabitaion de deux facettes de Zatoïchi. Il est LE justicier. On voit ça avec sa maîtrise du sabre, sa sagacité… Mais il est aussi un peu l’anti-gentil. Ici point de superman qui mettrait Lex Luthor en prison. Que nenni! Zatoïchi est le bon, mais il est impitoyable. Y'a qu'à voir comment il puni certaines choses "banales". Et ça donne un personnage qui garde à la fois sa dimension "mystique" du Héros imbattable et merveilleusement altruiste tout en ayant une dimension humaine et excessive, sans merci.
Et le tout est souligné par ce que je ne peux qualifier autrement qu’une dimension kitch dans tout le film. Les effets sanglants, les blessures affreuses ... (mais si c'est kitch voyons! pour moi à ce niveau là c'est un léger décalage du réel vers la fiction ou légende. ça apporte un coté légende à Zatoïchi que l'on pourrait perdre si 'était pris avec une dose massive de réalisme et de sérieux) ou encore les cheveux blonds du masseur. Je trouve que plein de petits éléments apportent un coté "décalé" au tout et en fait il y a une sorte de crédibilité (enfin selon moi quoi...) du film qui sait qu'il exagère et l'assume très bien. Y'a qu'à voir la scèe de claquettes à la fin!

En gros, si vous avez l'occasion de le voir, allez-y de ma part! ;-)

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Commentaires
B
idem que nouille, mais si on vient de ta part on à une réduc du coup ^^
N
bon pas de doute faut que je m' achète le dividi^^ !!
La vie dans les champs de carottes bleues
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