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La vie dans les champs de carottes bleues
6 octobre 2006

De photos, de pédos et de chirurgicos

Critique express’ de Hard Candy

hard_candy

(cliquez, l'image est belle!)

Hum hum, par où commencer par un film si haut en couleurs (et vous verrez qu’en un sens c’est le cas de el dire) ? Bon, faisons les choses dans l’ordre. Comme je n’ais pas accès à Internet lors de la rédaction de ce post veuillez vous reporter à  un site sérieux (je ne dénonce pas allociné) pour une fiche technique du film, pour le reste, restez ici, ça sera mieux !

(Juste un mot, je suis désolé, je ne suis pas sûr de me souvenir des noms des persos, sauf la fille mais je ne sais pas l’écrire)

Le début de l’histoire :

Alley est une petite fille de 14 ans. Jack est un photographe de 30 ans. Ils se rencontrent sur Internet, par le biais de chat comme il en existe tant. Leurs goûts communs, leurs longues conversations et la maturité de Alley vont les pousser à se rencontrer dans la vraie vie. Première étape : un café. Après quelques sucreries, des bons mots et du café chaud, ils décident de se rendre chez Jack pour faire mieux connaissances et découvrir son job de photographe. Malheureusement pour lui, cette chaste jeune fille n’est pas aussi innocente qu’elle n’y parait, il se pourrait même que pour une fois ce soit l’adulte qui soit tombé dans le piège de l’enfant.

Un peu plus loin dans l’histoire :

Après avoir drogué et attaché Jack, Alley se lance dans un interrogatoire empli de menaces floues (elle serait très douée en chirurgie) et plus concrètes (comme ces produits nettoyants qu’elle lui pulvérise dans la bouche dès qu’il fait mine de crier). Elle l’accuse d’être un pédophile qui voulait la séduire et abuser d’elle. Elle cherche alors des preuves, tente de lui en extorquer, lui fait des leçons de morales. Elle tente d’établir le lien avec la disparition d’une jeune fille apparemment enlevée il y a peu. Lorsqu’elle trouve les preuves, elle entreprend de l’attacher à une table pour une castration en bonnes et dues formes dont il ne parvient pas à la dissuader. Après coup il parvient à se libérer pour découvrir qu’elle a bluffé et ne l’a pas opéré, le vent aurait-il tourné ?

Encore plus loin dans l’histoire :

Non, le vent n’a pas tourné, car elle est très douée et a plus d’un atout dans sa manche, comme sa belle matraque électrique. Elle entreprendra alors de mettre en œuvre le suicide de Jack après une petite séance de torture psychologique axée sur la première copine de Jack dont il est semble-t-il encore amoureux. Mais alors que le vent semble tourner une fois de plus avec une nouvelle évasion du prisonnier Alley révèle enfin son plan réel : le pousser purement et simplement à se suicider de plein grès, pour venger la fille disparue. Car Alley sait qu’il est responsable : elle a déjà poussé au même suicide le complice de Jack.

La fin de la fin de l’histoire :

Le film est un peu moral : on est sûr de sa culpabilité, de ses crimes en général et en particulier du meurtre de la petite fille : il se suicide pour éviter que Alley ne dévoile tout à son premier amour mais la jeune fille parachève sa vengeance en ne dissimulant aucune preuve : il mourra et terminera dans l’opprobre post-mortem.

Les deux acteurs et demi :

Alors il y a la fille, qui sur-joue un max, surtout dans ses crises de géni criminel, mais rendons-lui justice elle est jeune et à certains moments c’est très bon. Pour le reste je crois qu’elle doit beaucoup au mauvais doublage qui la dessert totalement.

Il y a le gars. Lui il est pas trop mal et très crédible dans ses moments de pure détresse, quand il est pieds et poings liés face à cette bien étrange fille. Par moments quand il fait son grand protecteur c’est mauvais, le pauvre, je pense que c’était les parties où il avait le plus de potentiel.

Il y a un huitième de serveur de café qui fait de la figuration.

Il y a un quart de voisine qui est très parfaite dans son inexpressivité à faire peur, même quand son personnage doit être soupçonneux.

Il y a un huitième de premier amour de Jack qui fait de la figuration.

Vous l’aurez compris : ce film est un huis clos entre les deux protagonistes. Ben, ça fait vide, surtout quand les deux sont en même temps dans une scène où ils sont très mauvais.

La mise en scène :

Ben ça fait peur et mal à la tête. Il y a en tout et pour tout deux plans larges et trois plans moyens dans le film. Pour une durée totale d’environ une minute et sept secondes. Tout le reste du temps c’est rapproché à très rapproché et j’avoue que par moments ça fatigue un peu le crâne de ne voir que des yeux pendant trois quart d’heures d’affilé. On ne voit les personnages en entier que dix fois tout au plus dans le film (tous personnages confondus) et c’est stressant. Bon, c’est un parti pris comme un autre… non, il n’est pas comme un autre : il est mauvais.

D’autant plus que pour dynamiser certaines scènes, ça a été filmé « caméra sur l’épaule » et le caméraman ne nous épargne pas quand il courre dans les couloirs chamarrés…

Les décors ont voulu je pense être mis au service de cette mise en scène avec la maison dans un style très moderne et ses murs unis et flashys qui servent de fond uni à la quasi-totalité des plans. Du rouge au vert en passant par le orange rien ne vous est épargné, pas même le plus criard.

Le petit plus :

Ben la bande son m’a pas semblé trop mauvaise, avec même quelques morceaux que j’ai assez aimés, mais j’avoue ne pas avoir fait trop attention à la musique de fond, je suis plutôt resté sur les morceaux de groupes que se passent de temps en temps les protagonistes… ah ben en fait c’est parce que à part ça ils sont presque tout le temps dans un silence blanc (c’est d’ailleurs le seul fond qui soit blanc, je l’aime donc malgré son vide).

Pour conclure :

Bon, vous l’aurez compris, un film à ne pas aller voir, même si vous êtes fan du genre je ne vous le conseille pas. Je suis un peu de mauvaise humeur présentement donc j’en rajoute un peu par moments mais je vous avoue que j’ai passé sous silence pas mal de choses comme les dialogues affligeants (avec la désormais célèbre « fripe attaque », du nom de l’attaque que lançait sa petite cousine à Jack en sortant du bain, avec ses doigts mouillés… non, je vous jure que ça en pleine scène tragique ça le fait pas) et les ficelles un peu grosses (voire trop, et pourtant je suis bon public)…

Pour décrire ce film je ne dirais que ceci : un film comme ils sont trop nombreux, où l’affiche est ce qu’il y a de mieux. Oui, j’ai beaucoup aimé l’affiche, dommage que tout le reste n’ait pas suivi !

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Commentaires
N
C'est bien parce qu'au prix que coûte le cinéma ça m'économise une place... :)
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