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La vie dans les champs de carottes bleues
17 novembre 2007

De gris, de silence et d'inadaptation...

Loupé en salle (étonnant pour un film qui n'est sorti nulle part...), il est sorti en DVD, l'occasion de se rattraper.
Critique express' de "Norway of Life" -en VONSTF-

affiche

Histoire of life :
Andreas arrive dans une nouvelles ville d'une façon un peu étrange et sans vraiment comprendre ce qui lui arrive. On lui donne un appartement tout pret, un travail de comptable et dans une certaine mesure, une femme (je suis un peu circonspect sur ce point, par réaction à tous les pitch que l'on peut lire partout).
Il découvrira qu'il est entré dans un monde que certains qualifieraient de parfait. Sans accroc. Sans tâche. Sans relief. Sans saveur. Sans odeur. Sans ivresse. Sans bruit. Un monde qui n'est pas pour lui et qu'il voudra quitter sans retard après avoir tenté de s'intégrer de son mieux.
Et si la ville n'avait pas d'issue? Et si la sortie se trouvait dans une cave, dans un petit trou d'où s'échappent des sons et ses odeurs? Si c'était le cas, Andreas devrait tout tenter pour sortir, quelque soit l'extérieur.

Norway of ambiance:
Voilà un film qui dérange de tous les côtés, qui met mal à l'aise. Et il dérange d'autant plus qu'au final il ne devrait pas y avoir de quoi être crispé devant ces images propres, soignées même. Avec des gens aussi propres et élégants dans ces cadres aussi sympa (on se croirait dans un catalogue Ikea que ce soit au bureau ou à la maison).
A mon avis, le réalisateur montre ici un bonne dose de maitrise. Avec des images si bonnes il n'est pas dur de créer une bonne ambiance et il en aurait fallu peu pour que l'on s'y sente bien, ce qui aurait gâché tout le film car on n'aurait pas adhéré à Andreas. Mais par des petits "je ne sais trop quoi" l'ambiance nous dérange. Ce serait comme être dans "Prete-moi ta main" mais ressentir l'ambiance de "Brazil" (oui, faut avoir vu les deux pour comprendre l'allusion).
Evidemment, certains éléments "forts" permettent de faire planer cette ambiance particulière (non, je ne pense pas à un cadavre de suicidé empalé sur une grille et qui sera enlevé en silence dans l'indifférence totale). Avec en plus des éléments récurrents dont la petite voiture. Là où dans un autre film les "préserveurs de l'ordre" auraient des grosses berlines bruyantes et des costumes noirs (type Matrix), ici le danger qui plane est une petite voiturette électrique grise avec deux agents de la voierie armés de leurs balais. Ridicule, certes, mas menaçant pourtant!
Je passe sur ce qui est l'élément ultime dérangeant. Tellement fort que je ne m'en suis rendu compte que lorsque Andreas en fait mention lui même. "Merde, c'est vrai! Comme j'ai fait pour pas voir ça?" C'est dingue, c'est énorme mais on ne le voit pas, c'est une partie de l'ambiance, ça y participe sans qu'on puisse l'identifier nommément. C'est là qu'on voit la maîtrise : le réalisateur fait plus que juste associer des éléments séparés pour donner un effet.

Conclusion of life :
J'avais envie de parler aussi des acteurs (propres, lisses et dérangeants ... parfait dans l'univers du film), de la musique (et, plus largement, de son absence par moments) et d'un tas d'autres choses. Mais pas la peine : comme à mon avis un des plus gros points forts est l'ambiance, je vous laisse le voir pour vous en imprégner car de toutes façons ça ne peut pas se raconter.
Ce film ne plaira pas à tout le monde, c'est certain. L'action n'est pas au rendez-vous. L'humour est dicret fin et subtil. Les bimbos à la poitrine opulente ont été refusées à l'entrée... Je peux même dire que ce film plaira à une minorité! Tentez pourtant votre chance (peut-être pas un jour de déprime ou de fatigue quand même) et dites-moi ce qu'il en a été!

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